Enquête – Braqueurs un jour, braqueurs toujours ?|TF1 INFO


**Enquête – Braqueurs un jour, braqueurs toujours ?**

Dans le monde du grand banditisme français, une récente affaire met en lumière les pratiques habituelles des braqueurs de fourgons blindés, des hommes aguerris qui semblent ne jamais vraiment quitter le milieu criminel. Ce 13 janvier 2023, à Sarlouis en Allemagne, une attaque audacieuse a révélé l’ampleur de l’organisation criminelle en cause, réunissant des figures notoires du banditisme.

Il est 8 heures du matin lorsque des policiers ouvrent le feu sur un commando lourdement armé en pleine opération de braquage. Les braqueurs, sans hésitation, utilisent une kalachnikov, mettent le feu au fourgon et s’échappent avec un butin de deux millions d’euros. Rapidement, une enquête s’engage, mobilisant ADN et empreintes digitales pour identifier les malfaiteurs.

Moins de 24 heures après, une partie du commando est interpellée en région parisienne. Deux des suspects, connus des services de police pour leurs antécédents criminels, ont été filmés achetant des billets de train avec l’argent du braquage. Ces hommes, souvent décrits comme des “seigneurs” du grand banditisme, n’ont pas réussi à échapper à l’attention des enquêteurs qui les surveillaient depuis plusieurs mois.

Pour les spécialistes, la capacité d’un groupe à attaquer un fourgon blindé est extrêmement limitée, et les enquêteurs savaient précisément qui surveiller. Les discussions interceptées entre les membres de l’équipe, souvent remplies de langage codé, ont fourni des indices cruciaux sur leurs plans.

Après l’attaque, les braqueurs, habitués aux méthodes policières, ont tenté de dissimuler leur butin en se débarrassant de preuves dans un canal. Cependant, des pêcheurs locaux ont découvert des caisses contenant non seulement l’argent volé, mais aussi des munitions et un gilet par balles, révélant l’ampleur de leur préparation.

La police a également retrouvé des documents déchirés indiquant le nom d’un membre du commando, renforçant les preuves contre eux. D’autres indices, comme une cicatrice repérée sur un des suspects, ont permis d’affiner l’identification des malfaiteurs.

Les enquêteurs comparent cette équipe à celle d’autres braquages violents survenus dans les années 90 et 2000, impliquant des individus souvent d’origine parisienne ou belge, qui se seraient associés pour réaliser cette opération en terre allemande. Ces hommes, ayant passé des décennies en prison, semblent déterminés à poursuivre leur carrière criminelle.

Les investigations révèlent que certains membres de l’équipe envisageaient déjà d’autres attaques de fourgons en Espagne et au Portugal. Lors des interrogatoires, la plupart des suspects ont clamé leur innocence, tandis que d’autres ont ouvertement reconnu leur mode de vie criminel, affirmant que le crime était leur unique perspective d’avenir.

En somme, cette affaire met en exergue non seulement la persistance des braqueurs de fourgons, mais aussi la complexité d’un milieu où l’adrénaline et le risque sont omniprésents. Les suspects encourent désormais jusqu’à 20 ans de prison, une sanction lourde pour des hommes qui semblent incapables de quitter leur passé.