Au cœur des manifestations à Los Angeles, la situation s’est stabilisée après quatre jours de tensions marquées par des actes de violence. Suite à ces événements, la maire de la ville a instauré un couvre-feu de 20h à 6h du matin, en réponse aux troubles qui ont secoué la métropole californienne. Des centaines de marines, habituellement déployés en temps de guerre, sont attendus sur place à la demande du président Donald Trump, provoquant des tensions avec les élus locaux.
Dans la nuit, au moins 25 personnes ont été arrêtées pour non-respect du couvre-feu, alors que des manifestants continuaient de se rassembler devant un centre de détention où des immigrants sont retenus. Parmi eux, Jennifer, venue soutenir les autres manifestants, exprime son inquiétude pour ses proches, craignant qu’ils ne soient expulsés. « Ça fait peur. On se demande tous les soirs s’ils vont rentrer sains et saufs à la maison », déclare-t-elle, soulignant l’angoisse qui règne parmi les familles touchées par ces mesures.
Rosa, la mère de Jennifer, est arrivée du Mexique alors qu’elle n’était qu’un bébé. Bien qu’elle ait vécu aux États-Unis pendant près de cinquante ans, elle n’a toujours pas de papiers. « Ça me fait tellement mal au cœur, j’avais besoin d’être ici », confie-t-elle, énonçant la douleur d’une mère qui se retrouve séparée de ses enfants. Dans cette foule, de nombreux enfants d’immigrés latino-américains s’opposent aux opérations d’expulsion massive ordonnées par le président américain. « Notre combat est contre Donald Trump, c’est lui qui a créé ce chaos », déclare un manifestant, exprimant le désespoir face à la situation actuelle.
La tension a monté lorsque la police a commencé à disperser les manifestants, utilisant des tirs de flashball pour faire reculer la foule. Bien que les premiers rassemblements aient été pacifiques, l’arrivée de véhicules blindés a exacerbé la colère des manifestants, qui se sont sentis menacés. Avec plus de 4 000 militaires déployés, la réponse des forces de l’ordre s’est intensifiée, dévoilant une stratégie rarement employée dans une telle situation.
Alors que le couvre-feu entre en vigueur, un impressionnant dispositif policier est déployé, avec des unités en nombre et des hélicoptères survolant la ville. Même si la majorité des manifestants commencent à se disperser, le couvre-feu sera maintenu pour la nuit suivante, dans le but de lutter contre les actes de vandalisme et de violences. La situation reste volatile, et les autorités continuent de surveiller de près les développements. Ce climat de tension à Los Angeles soulève des questions profondes sur la politique migratoire, la sécurité publique et la réponse gouvernementale face à des mouvements sociaux de grande ampleur.