Le parquet antiterroriste saisi après un meurtre raciste dans le Var |TF1 INFO


Le parquet antiterroriste a été saisi d’une enquête après le meurtre tragique d’un ressortissant tunisien dans le Var, un acte que les autorités qualifient de raciste. Ce drame s’est déroulé à Puget-sur-Argens, où Ichem, âgé de 45 ans, a été abattu chez lui ce samedi. Le suspect, Christophe B., un homme de 53 ans et voisin de la victime, a été interpellé près de Fréjus avec plusieurs armes dans sa voiture.

Les circonstances de ce meurtre sont particulièrement troublantes. Selon les premières investigations, le suspect avait partagé sur ses réseaux sociaux des vidéos appelant à la violence contre les personnes d’origine étrangère, notamment en incitant à « tirer sur les Arabes » et à se révolter contre eux. Son profil, décrit comme ultra-nationaliste et xénophobe, a conduit le parquet national antiterroriste à prendre en charge l’affaire.

Des témoins ont décrit Ichem comme un homme bienveillant, apprécié de ses voisins et de ses amis. Le directeur du salon de coiffure où il travaillait a témoigné de la gentillesse et de la générosité de la victime. De nombreux habitants de la commune, émus, ont déposé des fleurs et des messages de soutien devant le salon en mémoire de celui qu’ils considéraient comme un frère.

Le jour du drame, Ichem a été mortellement touché par des tirs qui visaient plusieurs habitations, blessant également une seconde personne d’origine turque. Des impacts de balles sur les murs des appartements témoignent de la violence de l’attaque. La cousine d’Ichem, qui a souhaité garder l’anonymat, a évoqué les comportements agressifs du suspect à l’égard de la victime, notamment des insultes répétées et des menaces.

Lors de son interpellation, les enquêteurs ont découvert que Christophe B. détenait légalement plusieurs armes, étant par ailleurs un adepte du tir sportif. Ce contexte soulève des questions inquiétantes sur la sécurité et la radicalisation au sein de la société française.

L’enquête se poursuit, et les autorités examinent attentivement les motivations qui ont conduit à ce crime odieux. Ce meurtre soulève des préoccupations majeures quant à la montée de la xénophobie et de la haine dans le pays, des phénomènes qui nécessitent une réponse collective forte pour préserver la paix sociale et garantir la sécurité de tous les citoyens, quelle que soit leur origine.