Casablanca : à la découverte de la cité blanche


Casablanca, la cité blanche, est un véritable bijou du Maroc, offrant un mélange fascinant de traditions et de modernité. À notre arrivée, la promenade le long de la corniche nous invite à flâner près de l’océan Atlantique. Ce lieu de rencontre prisé des familles, particulièrement le week-end, devient le théâtre de moments de détente et de jeux.

La corniche nous conduit ensuite à la majestueuse mosquée Hassan II, un monument emblématique qui attire tous les regards. Construite en partie sur la mer, cette mosquée a été érigée sur des pilotis il y a environ trente ans et incarne la fierté de Casablanca. Accueillis par Aïcha, notre guide passionnée, nous découvrons l’histoire de cet édifice impressionnant, conçu par un architecte français et réalisé par plus de 12 000 ouvriers en six ans, de 1987 à 1993. Inspirée par un verset coranique évoquant le trône de Dieu sur la mer, la mosquée s’étend sur 9 hectares et se dresse avec un minaret culminant à 200 mètres de hauteur.

À l’intérieur, la richesse des matériaux utilisés est saisissante. Les lustres en verre de Murano et le sol en marbre, imitant un grand tapis marocain, témoignent du savoir-faire artisanal. Une particularité unique de cette mosquée est son toit coulissant, qui s’ouvre en seulement cinq à six minutes, offrant une vue spectaculaire sur le ciel, particulièrement apprécié durant le mois de Ramadan.

Après cette immersion spirituelle, nous nous laissons emporter par la musique traditionnelle Gnawa dans les ruelles de la médina, où les jeunes se rassemblent pour célébrer la culture locale. Au fil de notre exploration, nous faisons une halte chez Yves, un expatrié français qui a su créer un espace accueillant dans une maison centenaire. Son hostel, alliant confort et authenticité, est un excellent point de chute pour les voyageurs, avec des prix allant de 50 à 80 euros la nuit.

Le lendemain, notre quête de l’artisanat traditionnel nous conduit au quartier des Abou le Sou, réputé pour ses échoppes colorées. Abdou, un artisan passionné, nous fait découvrir des tapis faits main, tandis que la négociation des prix devient un art en soi. À proximité, la pâtisserie Bénis, tenue par la quatrième génération de la famille, nous invite à déguster des pastillas et des pâtisseries marocaines, dont la fameuse corne de gazelle. Sabrina, la propriétaire, propose même des ateliers pour apprendre à les confectionner.

Alors que Casablanca dévoile également une facette moderne avec ses quartiers d’affaires et ses immeubles récents, elle conserve un passé riche, visible dans ses façades Art Déco et ses bâtiments des années 20. La ville est une invitation à découvrir des contrastes saisissants, où le traditionnel et le moderne cohabitent harmonieusement.

Notre week-end s’achève là où il a commencé, face à l’océan, cette fois pour admirer un coucher de soleil spectaculaire, symbole de la beauté intemporelle de Casablanca. La cité blanche, à la croisée des chemins entre culture et modernité, continue d’émerveiller ceux qui prennent le temps de s’y attarder.